La seule chose positive qui vient avec la honte, c’est le fait que si tu l’as déjà ressentie dans ta vie, ça prouve que t’es pas une psycopathe.

Parce que pour ressentir de la honte, tu dois avoir la capacité de ressentir de l’empathie.

Malheureusement, la liste de bienfaits de la honte s’arrête là.

Mais avant d’entrer dans le pourquoi la honte peut te pourir la vie, j’veux qu’on parle de ses cousins.

Quand j’avais 13 ans, je trippais solide sur le show télé de Buffy the Vampire slayer. Ma BFF Catherine et moi on avait même comme idée de lancer la même série télé mais en version québécoise. Pis quand je dis, la même, c’était, la même. Même environnement, des personnages similaires, le même type d’histoire d’épisodes…bref, quand t’es jeune, tu penses que tout est possible, right?!

Mais pour en revenir au sweet 13, comme toutes ados du secondaire qui se respectent, on avait l’habitude de se passer des feuilles mobiles pliées en 25, gribouillées avec des mise en situation de nos vies imaginaires dans l’univers de buffy. 

Et comme dans tous les films d’ados de la planète, un moment donné, ya un prof qui s’en est rendu compte et qui nous a réprimander devant nos camarades de classes. On a quand même été chanceuses parce que le prof nous a pas demander de lire le message à haute voix.

On s’est quand même sentie p’tites dans nos shorts… et on a tranquillement glissé un peu sur nos chaises en cachant notre face pis en rougissant x 1000.

Ça, c’est de l’embarras. C’est pas dangereux pour ta vie, ni pour ton estime. Ça peut être à la limite drôle et ça fait des bonnes histoires à raconter. 

Le deuxième sentiment que je veux te parler, c’est l’humiliation.

Quand on se sent humilié, on peut réagir de plusieurs façons. On peut crier, pleurer, faire beaucoup de bruit en sortant de la pièce et en claquant la porte, mais peu importe comment on va extérioriser notre frustration, deep down, on a souvent la conviction qu’on méritait pas de se faire traiter comme ça.

J’te ramène dans la cours d’école. Imagine que t’es en 5e année, que ta mère t’as acheté un chandail des Backstreet Boys parce que tu trippes sur ce groupe-là solide, pis en arrivant le lendemain matin à l’école, tu le portes avec fierté et t’as hâte de le montrer à ta BFF.

Mais ya pas juste du monde gentil à cet âge-là, et ça se trouve que la gang « hot » de l’école aime pas les Backstreet Boys. Entk, ils veulent pas laisser paraître qu’ils aiment les Backstreet Boys parce que tsé, ce serait pas « cool ». 

Pis comme tu mets le pied dans la cours, tu te fais pointer du doigt par une des « cool » de la gang pis elle crie ben fort à quel point ton chandail yé quétaine.

Ton premier réflexe va peut-être être de pleurer. Ou peut être que tu vas ravaler tes larmes pour pas ajouter à l’humiliation que tu es en train de vivre. 

Si t’as un minimum d’estime de toi, ya de bonnes chances que ton discours intérieur soit que tu trouves ça injuste de te faire mettre sur le spot comme ça pis que t’as rien fait pour mériter ça. Que si la « cool » de l’école veut cacher qu’elle aime les Backstreet Boys, qu’elle pourrait le faire autrement qu’en criant à tue tête que c’est quétaine en te pointant du doigt.

Si par contre, ton estime de toi-même est pas mal faible, peut-être que tu vas te remettre en question plus que tu devrais et que tu vas te dire qu’elle a raison…

Le troisième sentiment, c’est la culpabilité. Celui-la, malgré le sentiment poche que ça te donne, peut actuellement avoir un outcome positif.

J’te donne un exemple. 

Tu promets à ta mère de l’aider avec son jardin dans 2 semaines, pis woups, avec la routine, le travail, les enfants, la vie… tu l’oublies. Pis quand ton chum te demande si dans deux semaines vous êtes disponibles pour aller passer la journée chez des amis, tu y dis « Ben oui, j’pense qu’on a rien de prévu ».

Quand le fameux samedi arrive pis que ta mère te demande à quelle heure tu vas arriver, là tu te rends compte que tu lui avais promis d’être là et que tu l’as complètement oubliée.

Sur le coup, tu te sens f*cking mal pis là, parce que ton cerveau aime pas ressentir de la culpabilité, ça se peut qu’il commencer à te donner des excuses. Genre; pourquoi ta mère t’as pas appelé une couple de jours avant pour te le « reminder » ou ben; tu fais jamais rien avec des amis, pis là t’avais une occasion! C’est pas grave là, le jardin y peut ben attendre au dimanche…

La bonne nouvelle, c’est que si t’es du genre à vouloir suivre des bonnes valeurs, ça se peut que cette situation là (et toutes les autres qui te font sentir coupable) engendre des changements au niveau de ton comportement. Que peut-être la prochaine fois, tu vas te mettre une note dans ton agenda, ou un reminder dans ton cell pour pas que ça ré-arrive. La culpabilité peut amener un changement parce que en bout de ligne, t’es responsable de tes actes. Pis si tu comprends ça, ben tu comprends aussi que tu peux t’arranger pour pas ressentir de la culpabilité la prochaine fois que ta mère te demande de l’aider!

Le dernier et le plus destructeur des sentiments, c’est la honte.

Ce qui est le plus dangereux avec la honte, c’est que ça joue dans ton estime. 

Quand tu ressens de la culpabilité, c’est normalement parce que t’as fais quelque chose de pas correct.

Mais quand tu ressens de la honte, c’est plus parce que tu penses que t’es pas correct comme personne.

C’est ton intégrité qui est attaquée et non tes comportements. 

Dans toutes les mises en situations que je t’ai mentionnée, chaque sentiment aurait pu être remplacé par la honte. Et c’est là que ça devient problématique. Quand ton discours intérieur se résume à : T’es pas assez, tu mérites de ressentir de la souffrance parce que t’es pas une bonne personne, que t’es pas digne d’être aimée et d’avoir des bonnes choses qui t’arrivent… là, ton bonheur va être directement affecté. Parce que ton opinion de toi-même est tellement basse, que tu crois sincèrement que tu mérites toutes les mauvaises choses qui t’arrivent.

La bonne nouvelle, c’est que c’est possible de changer les choses. Et la meilleure façon de le faire, c’est d’en parler. Plus tu parles de ta honte, moins elle aura de pouvoir sur toi.

C’est comme dans le film 8 mile avec Eminem. Dans la dernière rapp battle avec Papa Doc, Eminem rap à propos de lui-même. Il parle de ses faiblesses et s’auto trash. Well, le gars en face de lui sait juste pu quoi dire, parce que ses paroles n’ont plus de pouvoir sur quelqu’un qui lui garroche ses propres 4 vérités en pleine face. 

Quand tu parles de tes faiblesses et que tu te laisses être vulnérable, la honte perd son pouvoir sur toi. Plus tu en parles, moins tu la ressens. Plus tu l’acceptes, plus t’es capable de passer à autre chose. 

J’aimerais savoir, comment tu vis ça la honte toi? Est-ce que tu trouves ça facile d’en parler et de montrer ta vulnérabilité? Ou est-ce que au contraire, c’est comme une gross bébitte noire pis tu t’en sauves la minute que tu peux?

Mary

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